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THÉÂTRE DE SILICE - MIROIRS SANS TAIN
2014-2018
Installation vidéo, écran de vinyle suspendu, objets en verre, dimensions variables
L’Objet. Petite apologie de la disparition, exposition solo
Musée d’art contemporain des Laurentides (MACLAU), Saint-Jérôme, Qc.
Crédit : Lucien Lisabelle, Geneviève Moisan
Théâtre de silice est une installation sculpturale et vidéo constituée d’un écran translucide suspendu sur lequel est projetée en boucle une vidéo de fumée blanche. Derrière l’écran se trouvent des centaines d’objets en verre assemblés pour former des figures totémiques et architecturales de différentes hauteurs et largeurs. La rencontre entre la fumée en mouvement et la transparence des objets en verre révèle un effet de fascination autrement invisible, une expansion immatérielle de l’objet lui-même par l’intermédiaire de la projection lumineuse, provoquant des ombres portées et des effets visuels inusités. Les formes industrielles des objets sont ici transformées en des entités organiques.
Extrait du texte d’exposition :
Tromper le spectateur. Ne pas tout lui donner à voir. Posant son regard sur les interstices, le hors-champ, la présente exposition offre des fragments métonymiques du réel : des bouts de ciel, des vestiges d’architecture, des paysages utopiques faits d’objets de verre, un néon éclairant le néant. La blancheur fantômatique des éléments suspendus dans l’espace (Point de fuite) ou gisant au sol (Vestige), ou encore la rencontre des volutes de fumées et de la transparence des vases assemblés (Théâtre de silice – Miroirs sans tain), révèlent une fascination autrement invisible, une expansion immatérielle de l’objet lui-même, laissant place au rêve, à la fuite métaphorique. Entre mémoire, fiction, utopie et réalité, telle une sorte « d’archéologie du futur[1] », c’est aussi l’aspect indiciel, imaginaire et poétique du thème de la disparition qui interpelle l’artiste.
[1] Pour reprendre les termes de Fredric Jameson, Archéologie du futur I. Le désir nommé utopie, Paris, Max Milo, 2007.
— Rachele Choc