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MIRAGES OU PAYSAGES ANTHROPIQUES

2018

Installation vidéo, acrylique claire, objets en verre, vinyle miroir, 150 x 405 x 40 cm

L’Objet. Petite apologie de la disparition, exposition solo

Musée d’art contemporain des Laurentides (MACLAU), Saint-Jérôme, Qc.

Avec le soutien technique d'Antoliano Nieto

Crédit : Lucien Lisabelle

Mirages est une installation sculpturale et vidéo : cinq socles d’acrylique transparente, sur lesquels sont juxtaposés et superposés des objets en verres, sont magnifiés par la projection vidéo d’un ciel. Comme Théâtre de silice, ce projet exprime la continuité d’une réflexion sur la ville, l’architecture et l’utopie, mais aussi sur les notions de temporalité et de mémoire. Cinq socles d’acrylique transparente, sur lesquels sont juxtaposés et superposés des objets en verres, sont magnifiés par la projection d’un ciel : si la vidéo semble statique au premier regard, elle montre pourtant un ciel nuageux qui se berce lentement au gré du vent, invitant à la contemplation. De plus, la séquence passe successivement à l’endroit et à l’envers – avançant et reculant en boucle – comme une lente respiration.

 

Extrait du texte d’exposition :

Tromper le spectateur. Ne pas tout lui donner à voir. Posant son regard sur les interstices, le hors-champ, la présente exposition offre des fragments métonymiques du réel : des bouts de ciel, des vestiges d’architecture, des paysages utopiques faits d’objets de verre, un néon éclairant le néant. La blancheur fantômatique des éléments suspendus dans l’espace (Point de fuite) ou gisant au sol (Vestige), ou encore la rencontre des volutes de fumées  et de la transparence des vases assemblés (Théâtre de silice – Miroirs sans tain), révèlent une fascination autrement invisible, une expansion immatérielle de l’objet lui-même, laissant place au rêve, à la fuite métaphorique. Entre mémoire, fiction, utopie et réalité, telle une sorte « d’archéologie du futur[1] », c’est aussi l’aspect indiciel, imaginaire et poétique du thème de la disparition qui interpelle l’artiste.

 

[1] Pour reprendre les termes de Fredric Jameson, Archéologie du futur I. Le désir nommé utopie, Paris, Max Milo, 2007.

— Rachele Choc

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