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ÉCLAIRER LE NÉANT

2018

Néon, 10 cm x 55 cm x 3,5 cm

L’Objet. Petite apologie de la disparition, exposition solo

Musée d’art contemporain des Laurentides (MACLAU), Saint-Jérôme, Qc.

Avec le soutien technique de Bob Néon

Crédit : Lucien Lisabelle

Paronomase proche des sonorités dadaïstes et inspirée de l’art minimal, Éclairer le néant est une petite œuvre conceptuelle faite de néon, et constituée des mots « néon » et « néant » entrelacés, où seules les lettres de « néon » s’illuminent, éclairant le « A » et le « T » autrement invisibles, voués à l’obscurité. L’œuvre Five Words in Blue Neon de Joseph Kosuth avait, elle aussi, quelque chose de poétique : tautologique et contemplative, elle donnait l’illusion d’une phrase flottant dans l’espace, nous ramenant à un éternel présent.

 

Extrait du texte d’exposition :

Tromper le spectateur. Ne pas tout lui donner à voir. Posant son regard sur les interstices, le hors-champ, la présente exposition offre des fragments métonymiques du réel : des bouts de ciel, des vestiges d’architecture, des paysages utopiques faits d’objets de verre, un néon éclairant le néant. La blancheur fantômatique des éléments suspendus dans l’espace (Point de fuite) ou gisant au sol (Vestige), ou encore la rencontre des volutes de fumées  et de la transparence des vases assemblés (Théâtre de silice – Miroirs sans tain), révèlent une fascination autrement invisible, une expansion immatérielle de l’objet lui-même, laissant place au rêve, à la fuite métaphorique. Entre mémoire, fiction, utopie et réalité, telle une sorte « d’archéologie du futur[1] », c’est aussi l’aspect indiciel, imaginaire et poétique du thème de la disparition qui interpelle l’artiste.

 

[1] Pour reprendre les termes de Fredric Jameson, Archéologie du futur I. Le désir nommé utopie, Paris, Max Milo, 2007.

— Rachele Choc

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