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une trace ineffaçable n'est pas une trace

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Une trace ineffaçable n'est pas une trace 

Chloë Charce

Installation lumineuse, contreplaqué multi-plis, impression numérique sur vinyle réfléchissant, acrylique miroir.
Dimensions variables
(sculpture : 
61 xm x 223,5 cm x 223,5 cm)

exposition solo

Circa art actuel

crédit : Alignements et Jean-Michaël Seminaro

 

Remerciements :

Conseil des arts du Canada, l'Atelier Silex,  iSCAN - Expertise laser 3dLazzitUsimm, ainsi que Émilie Allard, Samuel Alie, Tyna Awad, Ghislain Brodeur, Frédéric Chabot, Véronique Chagnon Côté, Martin Giguère, Caroline Pacchiella et Myriam Simard Parent.

Une trace ineffaçable n'est pas une trace (?)  est la suite de Dénouer les embâcles : une architecture imaginée, réalisée à partir d’une feuille de papier chiffonnée numérisée en 3d, et révélée par fragments.
 

Le parcours lumineux réalisé en collaboration avec Ghislain Brodeur, dont les pulsations sont inspirées à la fois d’un cœur qui bat et d’une respiration, fait doucement apparaître et disparaître tour à tour les éléments réfléchissants. L’espace d’ombres et de lumières est troué, ne donnant pas tout à voir au premier regard. Les formes polygonales ainsi créées peuvent aussi évoquer les montagnes, les glaciers, ou encore les vagues du fleuve et des rivières sur lesquelles le ciel se serait imprimé. Au-delà de la simple interprétation d’ornements d’ébénisterie ou de forge artisanale, l’œuvre transcende les traces d’une architecture impermanente, fantasmée et contemplative, tout en glorifiant la mémoire physique et métaphorique de nos lieux transformés en espaces imaginaires.

Une trace ineffaçable n’est pas une trace » du titre, inspiré d’une citation de Jacques Derrida (L’écriture et la différence, Paris, Seuil, 1967, p. 339), interroge la pérennité de ces lieux, explorant davantage les questions de disparition, de temporalité et de mémoire.

 

Si la digitalisation du monde actuel conjugue superficialité, simulacre et séduction par le truchement du miroir idéalisant de l’écran tactile qui ne cesse de filtrer le réel, ce projet se veut en quelque sorte un appel à rebours : un hymne à la beauté du quotidien, un éloge à la réalité, naturellement augmentée. En proposant une continuité virtuelle et magnifiée par la captation photographique (avec le flash d’un téléphone cellulaire), il invite paradoxalement à la contemplation du banal, mais aussi de la nature, soulignant son importance inexorable dans l’écosystème d’une métropole.

 

« Est-ce peut-être enfin par un regard personnel et poétique sur l’ère du numérique, mêlé à un hommage aux savoir-faire artisanal, que ces « traces » physiques créées dans le lieu d’exposition pourraient s’élever au rang de la permanence et de « l’ineffaçable », contredisant ainsi, d’une certaine manière, la pensée de Derrida cité en exergue. »

 

— Rachele Choc, commissaire de l’exposition.

Vidéo par Frédéric Chabot

Vidéo promotionnelle de Circa par Samuel Alie

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